Poursuivre des études post-bac est une voie qui a le vent en poupe. Mais parfois, les opportunités d’entrer sur le marché du travail se présentent en cours de route. Que faire?
Avant de prendre une telle décision, il est important de prendre en compte les arguments qui pourraient faire pencher la balance de l’autre côté… Réfléchir aux divers obstacles qui pourraient se dresser par la suite est fondamental pour envisager l’avenir sereinement et assumer ce choix.
Des inconvénients
Tout d’abord, partons du principe qu’il s’agit d’un choix. Car il peut arriver que des considérations économiques soient à l’origine de l’entrée dans le monde du travail…
Poursuivre un cursus d’études supérieures, c’est l’occasion de se doter d’une formation intellectuelle ou technique spécialisée, sanctionnée par un diplôme.
A l’heure où le Bac apparait comme dévalorisé, certes demandé partout, mais aussi possédé par tout le monde, détenir un Bac+2 ou un Bac +3 est perçu comme une obligation concurrentielle au moment de l’embauche.
Les entreprises s’arrachent encore majoritairement les jeunes diplômés, et ces qualifications sont nécessaires pour pouvoir se présenter aux concours (notamment ceux de la fonction publique).
Alors, prudence si vous visez un concours, ou un poste précis dans des branches très spécialisées. Prudence également si vous avez intégré avec succès une école ou une classe préparatoire reconnue. Une reprise d’études plus tard n’est pas simple!
Et des avantages
Il existe cependant des cas de figure ou l’arrêt des études peut s’avérer opportun, voire providentiel.
Tout part généralement d’une opportunité: si l’on quitte un cursus, c’est que les débouchés professionnels existent. Outre les raisons économiques évoquées plus haut, de nombreux éléments sont à prendre en compte.
Tout d’abord, il faut évaluer ce que l’on quitte. Nombreux sont les étudiants qui réalisent s’être trompés de voie. Il peut alors être trop tard pour intégrer un nouveau cursus ailleurs, et la recherche d’une formation en alternance ou d’un emploi proposant une formation continue en interne peut être bien plus efficace.
Plus encore, il faut savoir que nombre d’entreprises recherchent de jeunes profils à former, et viennent parfois recruter au sein même des campus. Tout se joue alors au “bagou”, à la ténacité! A la clé ? Un stage, ou parfois, sur des profils spécialisés, des embauches directes.
Il peut être pertinent de s’intéresser à la possibilité future d’une équivalence universitaire, après quelques années de formation au sein de la structure. Témoignant d’une relation donnant-donnant, cela peut aider à la prise de décisions.
Car il est une réalité indéniable: entrer plus tôt dans le monde du travail permet de prendre de l’avance et de s’installer de façon indépendante.
Par ailleurs, il est important de noter que si vous faites le choix de ne pas poursuivre vos études, votre personnalité et votre attitude joueront alors un rôle fondamental dans la réussite de votre transition anticipée vers le monde du travail. Certaines qualités sont indispensables.
- L’adaptation
« Il faut savoir comprendre les codes du secteur dans lequel on travaille. Savoir mettre les mains dans le cambouis dès le premier jour pour faire ses preuves d’une part, mais aussi pour pouvoir déterminer rapidement si on a fait le bon choix, d’autre part. » - La motivation
Pour réussir à s’imposer, il faudra redoubler d’efforts, ne pas baisser les bras même en cas de désillusion ou de remords. « ll faut toujours avoir envie d’apprendre, de découvrir et, même si on se rend compte que le poste ne nous plaît pas, il faut savoir en tirer le meilleur et prendre tout ce que l’on peut (contacts, techniques, outils…). » - La confiance
Elle se travaille et se construit tout au long de la vie, mais elle est fondamentale pour assumer un choix qui ne rentre pas dans la “norme” : la confiance en soi. « Il faut avoir un peu d’audace, estime Romane. Et ne pas avoir peur de se tromper ; si on reste trop discret, on risque de ne pas avancer. »
Quand il s’agit de carrière, aucun choix n’est simple et la décision reste très personnelle : prendre le risque de sauter sur une opportunité ou au contraire jouer la carte de la prudence, tout dépendra du secteur dans lequel vous évoluez, de votre personnalité et bien sûr de ce que votre instinct vous dicte. Et vous, vous êtes plutôt team « la chance sourit aux audacieux » ou team « prudence est mère de sûreté » ?