La tentative de Jovenel Moïse de changer la constitution de 1987 a fait dresser les cheveux sur la tête de l’ex-président provisoire, Jocelerme Privert, qui a décidé de briser son long silence ”face à cette catastrophe politique qui sonne le glas de l’Etat de droit et de la démocratie” en Haïti.
Dans un long texte publié dans les colonnes des journaux Le Nouvelliste et Rezo Nòdwès, le natif des Nippes a analysé les actions du président Jovenel Moïse, depuis son investiture,
Jocelerme Privert estime que Jovenel Moïse a mené une offensive de vassalisation des autres pouvoirs d’Etat et a rendu les principales institutions républicaines totalement dysfonctionnelles.
L’ex président affirme que le Chef de l’État actuel s’érige volontairement en violateur impénitent et conscient de la loi-mère et de ce fait se fait parjure.
L’ancien sénateur déclare que le décret présidentiel du 29 octobre 2020, publié au Journal officiel de la République et portant création du Comité consultatif indépendant (CCI) pour l’élaboration d’une nouvelle constitution, n’est rien d’autre qu’une flagrante forfaiture.
De plus, pour Privert, les actions de Jovenel Moïse, qui a rompu l’ordre démocratique, le rendenent passible de la Haute Cour de justice pour crime de haute trahison.