Au cours de la dernière décennie, plus de 1,6 million de personnes ont quitté Haïti, a rapporté France 24.
L’exode des Haïtiens vers un meilleur lendemain s”est en effet aggravé après le tremblement de terre de 2010, qui a laissé le pays en ruines.
Le climat d’insécurité et la crise socio-politique et économique sans précédent a conduit des milliers de personnes à émigrer.
L’Amérique du Sud et l’Amérique centrale représentent la voie de transit pour ceux qui cherchent à atteindre les États-Unis.
Le Brésil, qui abrite quelque 107 000 ressortissants haïtiens et le Chili, qui compte plus de 150 000 d’entre eux, sont leurs destinations préférées de la région (Amérique du Sud et Amérique centrale).
Mais, de plus en plus, avec l’aggravation de la crise économique et de la pandémie de Covid-19, ces pays sont devenus des lieux de transit pour beaucoup.
Ces migrants doivent faire face à la dure réalité du racisme et certains d’entre eux ont trouvé la mort sur leur chemin.
Dans le centre-ville de Rio de Janeiro, des bénévoles de l’association Mawon distribuent des paniers de nourriture aux migrants précaires. Robert est haïtien et a été l’un des premiers à arriver dans le pays en 2010. Désormais, il aide ses compatriotes depuis la fondation.
Ceux qui ne veulent pas s’installer au Brésil, parcourent le pays puis prennent la route du nord à travers la Bolivie, le Pérou, l’Équateur et la Colombie jusqu’à ce qu’ils atteignent l’Amérique centrale. De là, la route les mènera à la frontière nord du Mexique, où ils espèrent passer aux États-Unis.
À travers le Honduras et face à des contrôles de plus en plus stricts aux frontières, les migrants décident d’entrer par d’autres points comme la ville de Trojes. Jusqu’à 1 500 Haïtiens s’y rassemblent, attendant d’être autorisés à avancer.
Les données de l’Institut national des migrations révèlent que sur 100% des migrants qui entrent sur leur territoire en transit vers le nord, 45% sont des Haïtiens.