Par Jean SAINT-VIL
Etiez-vous au courant de la nouvelle de la mort en plein match au Stade de France le 14 juin 2015 d’un supporter français qui assistait à la rencontre France / Albanie ? Un certain Vivien Coquillette qui avait tellement ri toute la durée du match et dont la femme s’est exclamé :
« L’Equipe de France a tué mon mari, ce sont des tueurs, malheureusement pas sur le terrain. Vivien a commencé à rire dès la première minute de jeu, après ça n’a pas arrêté. Arrivé à l’heure de jeu, il a commencé à rigoler de plus belle et quelques minutes après plus rien… Vivien avait rejoint les anges, ouais Vivi, un ange dans le ciel !
Vous conviendrez avec moi qu’après la présentation de cet exemple, on peut se poser la question de savoir si le rire n’est pas une maladie.
Si la science médicale ne retient pas le rire dans la liste des maladies connues, méconnues ou inconnues, moi je peux vous démontrer tout à fait le contraire, le long de mon propos.
Pour moi, le rire est une maladie
Le rire présente les caractéristiques générales d’une maladie, le plus souvent bénigne. Tout d’abord, il augmente le rythme cardiaque et fait donc monter en même temps la tension artérielle. Mais, il peut arriver que dans le cas d’un fou rire incoercible, chez un sujet souffrant d’un problème cardiaque ou respiratoire grave, il ne parvienne pas à reprendre son souffle et qu’il meure d’asphyxie.
Certains rires amènent aussi à l’hôpital les asthmatiques pouvant éprouver des douleurs extrêmes, suite à une crise d’hilarité et susceptibles même de crever comme un pneu de voiture certains cas extrêmes.
Deuxième argument de poids : le rire est contagieux. Vous savez tous comme moi pour avoir étudié Pasteur et Calmette qu’il faut se méfier de tout ce qui est transmissible. Pour moi, le rire est un virus sans doute plus virulent que celui d’Ebola. Comment il se transmet ? Il est partout dans nos conversations et dans nos émotions. On le trouve à l’air libre. Au théâtre. Dans les jeux. A la télé. Au cinéma. Dans les livres. Dans les regards. Dans les gestes. Et même à Carifesta.
Le rire est la maladie la plus universelle. Il n’épargne personne. Il semble même que les futurs nouveau-nés rient dans le ventre de leur mère. Son taux de prévalence est le plus élevé de la Terre, puisqu’il est de 100 %. L’homme rigole depuis que le monde est monde. Les Blancs rigolent. Les Jaunes rigolent. Les Noirs rigolent aussi. Les Indiens d’Amérique sont les plus grands rigolos.
Les enfants savent rire avant même de parler et de faire des gestes. On dit aussi que certains animaux sont capables de rire comme les singes qui, d’après les primatologues, rient depuis 16 millions d’années. Le psychobiologiste américain Jaak Pankseep sait faire rire les rats dans ses laboratoires.
Le rire est une maladie de tous les âges et de toutes les classes sociales et dont la période d’action s’étend de la naissance à la mort.
Mais, je sais qu’un bœuf est incapable de rire même si je mange comme dessert à chaque repas des tranches de Vache-qui-rit.
Faut-il donc avoir peur de rire ?
Après tout ce que j’ai dit, faut-il donc avoir peur de rire comme ce jeune Britannique de 7 ans souffrant de tachycardie ventriculaire, Bradley BURNOUSE qui a l’interdiction de rire ou de s’amuser, sous peine d’arrêt cardiaque.
Rien ne doit vous interdire de rire. Riez, Mesdames, Riez Messieurs. Rions ensemble jusqu’à la mort et même après la mort.
Rions en toute confiance, forts de l’idée que la maladie du rire ne tue que ceux qu’ils tuent parce qu’ils sont très malades. Et après tout, s’il faut mourir de rire, c’est une très belle mort.
Conclusion
Le rire est à coup sûr une vraie maladie, comme je viens de montrer. Une maladie contagieuse. Une maladie universelle. Une maladie de tous les temps. Mais, généralement, une courte maladie qui n’a pas le temps de tuer. C’est la raison pour laquelle le rire n’est pas dangereux. Le rire ne coûte rien. Il faut donc toujours rire. Rire du matin au soir.
Rions de tout, comme Beaumarchais qui avait dit : « Je m’empresse de rire de tout plutôt que d’en avoir à pleurer ».
Il faut rire toute sa vie, sans un brin d’économie pour ne pas regretter de n’avoir pas assez ri à la fin de sa vie.
Et le dernier conseil que je vous donne à tous. C’est ne jamais se trouver dans la situation de celui qui veut rire le dernier quand il est trop tard pour rire.
Jean SAINT-VIL
le 25 août 2015