Georges-Olivier Reymond, président cofondateur de Pasqal, après sa carrière d’ingénieur dans l’industrie, pourrait être le premier Français à produire un ordinateur quantique.
Celui qui a soutenu sa thèse sur ce sujet à l’Institut d’optique il y a vingt ans, a créé sa société en 2019, comme une émanation de l’Institut d’optique, avec les conseils du physicien Alain Aspect − connu pour ses travaux sur l’intrication quantique .
La société a conçu un prototype de machine quantique capable de manipuler 100 à 200 qubits. Le qubit est la plus petite unité de base d’un calculateur quantique, l’équivalent du transistor pour un ordinateur traditionnel.
« Ce n’est pas encore une machine industrielle, mais cela en sera une lorsque nous atteindrons 1 000 qubits, d’ici à 2023 », affirme Georges-Olivier Reymond.
La société a financé ses débuts grâce à une subvention de l’agence européenne d’innovation de rupture (European Innovation Council), à différents dispositifs de la banque publique Bpifrance et à un investissement en amorçage du fonds Quantonation.
Elle a aussi remporté le Grand Prix du concours d’innovation i-Lab de Bpifrance. « Nous avons un ou deux ans d’avance dans la technologie que nous avons développée, et nous sommes la première société française à produire une machine quantique. Cela nous donne un avantage compétitif », se félicite Georges-Olivier Reymond.