300 afro-américains tués, 10 000 personnes laissées sans abri, 1256 édifices brûlés et 215 maisons vandalisées
Au début du XXe siècle, en plein boom pétrolier, le quartier afro-américain de Greenwood n’avait rien à envier aux autres secteurs de Tulsa. Hôtel, théâtre, cabinet de médecins et d’avocats : avec ses près de 200 commerces, le quartier s’est même valu le nom de « Black Wall Street ».
Mais, tout allait changer à partir du 30 mai 1921. Des résidents blancs de Tulsa, aidés par les autorités, sous un faux prétexte, se sont rués vers le prospère quartier de Greenwood, qui a été attaqué, vandalisé, puis ultimement réduit en cendres.
En plus de la destruction par le feu et les balles, des bombes ont été jetées sur le quartier par des avions privés, selon la commission publique qui s’est penchée sur le drame.
Le bilan est lourd : au moins 300 personnes tuées, 1256 édifices brûlés et 215 maisons vandalisées, selon les informations de la Croix-Rouge.
Personne n’a été condamné, et les compagnies d’assurance, prétextant qu’il s’agissait d’émeutes, avaient refusé de rembourser les victimes du drame.
Aucune indemnisation financière n’a été versée aux survivants et descendants des victimes de la tragédie.
Joe Biden, ancien bras droit de Barack Obama, est le premier président à venir commémorer la destruction par des hommes blancs, il y a un siècle, du quartier de Greenwood, surnommé «Black Wall Street» pour sa prospérité économique.